1 RECONNAISSANCE
 

a) Dites s’il s’agit de rimes féminines ou masculines.
Et je chantais cette romance
En 1903 sans savoir
Que mon amour à la semblance
Du beau Phénix s’il meurt un soir
Le matin voit sa renaissance.
(Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé », Alcools)

b) Pour chacun des extraits, nommez le type de strophe et de vers utilisés.
Les feux mouvants du bivouac
Éclairent des formes de rêve
Et le songe dans l’entrelacs
Des branches lentement s’élève
(Guillaume Apollinaire, Calligrammes)

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Les barques étaient arrivées
À un endroit où les chevau-légers
Savaient qu’un écho répondait de la rive
(Guillaume Apollinaire, Alcools)

Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois-tu mon âme en rêve ? – Non.
(Paul Verlaine, Fêtes galantes)

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2 RECONNAISSANCE AVEC JUSTIFICATION
 

a) Repérez dans ce quatrain les rimes pauvres, suffisantes ou riches. Justifiez votre réponse.
J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
(Alfred de Musset, Tristesse)

b) Dans ce poème, les rimes sont-elles masculines, féminines, riches, suffisantes, pauvres ? Justifiez vos réponses.
Les feux du bivouac
Les feux mouvants du bivouac
Éclairent des formes de rêve
Et le songe dans l’entrelac

Des branches lentement s’élève
Voici les dédains du regret
Tout écorché comme une fraise
Le souvenir et le secret
Dont il ne reste que la braise
(Guillaume Apollinaire, « Lueurs des tirs », Calligrammes)

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c) Repérez dans ce quatrain, les hémistiches et expliquez l’effet recherché.
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
(Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal)

d) Relevez les assonances. Quel est l’effet recherché par Verlaine ?
Les sanglots longs / Des violons / De l’automne /
Blessent mon coeur / D’une langueur monotone.
(Paul Verlaine, Poèmes saturniens)

3 CONSTRUCTION DE PHRASES
 

a) Reconstituez les quatrains suivants composés d’alexandrins tout en respectant les rimes ABAB.
Vous me laissez pourtant bien seul, moi qui m’ennuie. Mais qu’importe ? L’espoir de vous voir revenir me donnera, malgré les dégoûts de la vie, ce courage d’enfant qui consiste à vieillir.
(Alfred de Musset, Poésies nouvelles)

Au pays parfumé que le soleil caresse, j’ai connu, sous un dais d’arbres tout empourprés et de palmier d’où pleut sur les yeux la paresse, une dame créole aux charmes ignorés.
(Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal)
 

b) Reconstituez la strophe suivante composée de décasyllabes. Pensez aux majuscules en début de vers.
Ce toit tranquille, où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes ; midi le juste y compose de feux la mer, la mer, toujours recommencée ! ô récompense après une pensée qu’un long regard sur le calme des dieux !
(Paul Valéry, Cimetière marin)

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